« Skoda est fort en Europe, avec de très belles parts de marché, et c’est très stimulant », avance ainsi Dorothée Bonnassies, directrice de Skoda France, à la suite du discours d’Alain Favey lors d’une conférence fin janvier 2021. En effet, l’ex-membre du directoire de la marque, en charge des ventes et du marketing (passé depuis dans l’organigramme du groupe Volkswagen), avait donné quelques nouvelles depuis le siège en République tchèque.

En 2020, Skoda a limité la casse : au total, 1 004 800 véhicules ont été livrés et sa part de marché a grimpé de 0,6 point, passant à 5,4 %. Il s’est ainsi placé 8e constructeur automobile européen, mais également dans le top 10 sur 27 marchés à travers le monde. 2021 débuterait plutôt bien puisque le portefeuille clients est supérieur de 30 % sur un an selon lui.

« Skoda a du potentiel, est tout-terrain, nos résultats en Europe doivent inspirer les équipes en France, qui vont, je le sais, réussir à se rapprocher de notre part moyenne européenne de 5 % », lançait fin janvier le dirigeant à Dorothée Bonnassies.

Skoda et son plan de croissance Go All 2025

À son tour d’afficher un bilan mitigé, soit 30 500 unités vendues (– 18 %), mais un poids représentatif de 1,8 % en France, lequel gagne 0,2 point chaque année. « Nous sommes en train d’asseoir la marque sur une base de 2 %, et elle commence à compter. Ce socle se construit grâce à nos modèles qui participent tous à cette réussite. Mais il s’agit aussi d’un travail de fonds, qui mobilise tout le monde », assure la patronne. Un nouveau plan de croissance a donc été concocté par les équipes françaises, Go All 2025, qui prévoit ainsi des objectifs ambitieux pour Skoda en France : atteindre 3,6 % de part de marché d’ici quatre ans. Pour compter dans le paysage français, la marque doit s’investir sur tous les plans, vraiment tous, qu’ils concernent les produits, le maillage, l’après-vente, le marketing, etc. Et 2021 sera déjà décisif. Le plan produit est riche puisque la Skoda Octavia connaît sa première année pleine de commercialisation, l’Enyaq fait également son entrée sur le marché en mai avec 3 100 véhicules disponibles obtenus pour la France.

Les nouveaux Skoda Kamiq, Skoda Fabia et Superb joueront aussi pleinement leur rôle de best-seller. Ainsi, Skoda prévoit un volume global proche de 40 000 voitures vendues en France et une pénétration de 2,2 %.

200 points de vente d’ici à 2025

Pour booster le commerce du véhicule neuf, premier champ de bataille de la marque, un deuxième est nécessaire, celui du développement du réseau. Alors que Skoda a compté six ouvertures l’année dernière pour atteindre 156 points de vente, le maillage se densifiera de sept nouveaux sites minimum en 2021.

« Nous tiendrons cet objectif de 200 points de vente d’ici à 2025. C’est ambitieux, mais réaliste, et c’est surtout la porte d’entrée de notre plan Go All 2025 », insiste Dorothée Bonnassies.

À noter que, n’ayant pas encore les chiffres définitifs, elle tablait sur une rentabilité réseau proche de 0,5 % pour l’année écoulée, avec l’objectif de renouer rapidement avec « la norme », soit de 1,5 %. Qui dit mobilisation de toutes les équipes et de toutes les divisions, dit aussi activité après-vente. En 2020, les entrées atelier du réseau ont contenu leur baisse à – 2,5 % et c’est en cela que Skoda ne souhaite pas défaillir, pour au contraire capitaliser sur cette activité. Soulignons que le parc roulant de Skoda augmentera de 52 % en l’espace de cinq ans, passant de 284 000 à 481 000 unités en 2025.

Améliorer son image et fidéliser le client

En 2021, le plan produit est riche : l’Octavia connaît sa première année pleine de commercialisation et l’Enyaq fait également son entrée sur le marché en mai

La fidélisation et satisfaction client ainsi que l’amélioration de l’image de marque s’intègrent aussi dans d’autres programmes parallèles puisque la notoriété de Skoda serait « en train de changer ». Elle affiche les valeurs suivantes : un revenu moyen clients de 4 200 euros, ce qui la placerait en leader parmi les généralistes ; un âge moyen de l’acheteur VN de 52,5 ans, contre 57 ans en moyenne en France ; un prix moyen catalogue de 29 733 euros, grâce à des véhicules de série suréquipés.« Ce sont des signaux forts qui marquent un changement de profil. Nous parvenons à rajeunir nos clients, à véhiculer nos améliorations sur l’innovation, mais aussi nos prix raisonnables, etc », se félicite Dorothée Bonnassies, qui estime selon des études, Skoda deuxième marque du marché français concernant la fidélité dans le renouvellement de l’achat d’un véhicule.
Des axes de travail stratégiques attendent Skoda dans les années à venir. Le but étant de rester présent et soigner son image, pour conquérir de nouveaux clients et fidéliser tous ceux dans les ateliers.

Source: https://cutt.ly/BciJ530
Photo: Dorothée Bonnassies, Skoda France