Volkswagen compte sur l’amélioration continue des simulations de crash-tests pour modifier sa façon de tester la sécurité de ses futurs modèles. Les prototypes réels, envoyés contre des murs ou d’autres véhicules par l’EuroNCAP, seraient désormais remplacés par des tests sur ordinateur.
Pour commercialiser un véhicule, il faut obligatoirement passer par la case crash-test afin de prouver sa résistance et son niveau de sécurité. Outre l’EuroNCAP, l’organisme référent en Europe, les constructeurs réalisent aussi leurs propres tests. Selon Volkswagen, ceux-ci pourraient bientôt être remplacés par des simulations sur ordinateur.
Des mannequins, agrémentés de marqueurs colorés, sont utilisés. Les traces de couleur laissées sur les airbags et autres éléments du mobilier permettent de représenter les dommages causés sur les passagers.
Des véhicules testés sur ordinateur principalement ?
Markus Biewendt, responsable de la sécurité des véhicules chez Volkswagen, a en effet affirmé que de nombreux progrès ont été fait sur la numérisation des tests. Les résultats de ces tests sont de plus en plus fiables, et très proches de ceux des crash-tests physiques habituels. Ainsi, les analyses permettent de prévoir certaines réactions ou de confirmer des hypothèses avant de passer le modèle à l’échelle 1 à l’épreuve. Car, ces tests sont très coûteux. […]
Selon M. Biewendt, les simulations peuvent aujourd’hui intégrer des cas plus complexes et il n’y aura bientôt plus besoin de prototypes envoyés contre des murs. « Notre objectif est d’éliminer tout type de test matériel pendant le développement (par exemple, jusqu’au niveau du module airbag) », a-t-il expliqué à nos confrères de Automotive Testing Technology International, afin de ne garder les prototypes que pour le processus final d’homologation.
Réduire le temps et les coûts de développement
Lors du crash-test d’une Volkswagen Golf 8 par EuroNCAP, la porte arrière s’est ouverte. La Golf a malgré tout reçu 5 étoiles, le score maximal.
Grâce à la numérisation des tests, Volkswagen pourrait gagner du temps sur la conception des véhicules et réduire leur coût de développement. En effet, les crash-tests physiques ont un coût non négligeable (matières premières, fabrication du prototype, démontage pour analyses, destruction potentielle) que la simulation par ordinateur peut éviter en partie. En revanche, il n’est pas certain que les tests réels soient abandonnés pour autant. Il arrive que certains véhicules créent la surprise comme la Volkswagen Golf 8 dont la porte arrière s’est ouverte lors d’un crash-test !
Source : https://cutt.ly/xEW9oix