Vous ne trouvez pas de borne de recharge disponible autour de vous ? Une solution pourrait s’offrir à vous : la recharge chez un particulier. Volkswagen investit en la matière avec l’application
La voiture électrique reste encore largement tributaire du réseau de bornes de recharge, et même s’il progresse fortement en Europe (de l’Ouest et du Nord, uniquement…), il peut arriver que l’on approche de la panne sans points de charge à proximité, ou bien sur la fâcheuse surprise d’une borne HS. Dans ces cas là, il y a bien peu de solutions à part la dépanneuse ou, quand cela est possible, une assistance spécialisée pouvant venir proposer une recharge mobile avec un véhicule spécialisé. Mais il existera bientôt une autre alternative : la recharge entre particuliers, qui intéresse désormais le groupe Volkswagen.
Une application pour recharger entre particuliers
« Fin 2021 en France, seulement 6% (53667) des bornes de recharges étaient accessibles au public alors que le nombre de bornes privées atteint 838 331 (source Enedis – 24/01/2022). Le potentiel pour la communauté des conducteurs de véhicules et hybrides est énorme », précise le communiqué. Pour puiser dans cette réserve quasiment illimitée de prises électriques, Volkswagen lancera fin mai l’application « Shargy », mettant tout simplement en lien automobilistes en véhicule rechargeable (hybride ou électrique). Shargy permettra notamment aux conducteurs de trouver une borne particulière disponible autour d’eux et surtout de régler directement le propriétaire de la prise en fonction de l’énergie consommée. Le constructeur allemand ne dit pas encore quels seront les tarifs, ni s’il y aura une commission sur chaque charge.
« L’application permettra de voir les bornes disponibles proche de soi ou d’un point donné, de réserver des créneaux de recharge, de les régler en ligne de manière sécurisée, de communiquer avec les autres membres via une messagerie et d’évaluer son expérience via un système de notation », annonce Volkswagen. Mais tout comme Waze ou d’autres applications de ce type, le succès de Shargy reposera uniquement sur l’adoption du public et la taille de la communauté. En tout cas, l’idée est intéressante.
SEAT est une marque récente. Un des rares constructeurs généralistes né dans les années cinquante.
La Sociedad Española de Automóviles de Turismo (SEAT) est née le 9 mai 1950 par la volonté du gouvernement espagnol de créer une industrie automobile. C’est l’Institut national de l’industrie (INI) qui va gérer l’entreprise en détenant 51 % du capital. Mais avec quelles voitures ? Fiat, avec 7 % du capital, va apporter son savoir-faire en matière d’industrialisation et concéder des licences de fabrication pour certains modèles. Fiat connaissait bien l’Espagne puisqu’elle y a fabriqué des automobiles entre 1919 et 1939 sous le nom de Fiat Hispania.
Un premier logo en 1953
La première automobile vendue sous la marque Seat est la berline « 1400 », copie de la Fiat 1400. Elle sort en novembre 1953 de la nouvelle usine située à Barcelone. Le logo apparaît cette même année ; un blason rouge encadré d’ailes grises. Dans le blason, les lettres SEAT et en dessous, le terme « licence Fiat ». En 1957, arrive la SEAT 600. Née du « Plan de développement » lancé à la même époque, elle devient le symbole officieux de la reconstruction nationale. À quelques petites différences près, dont l’écusson sur la calandre, elle est identique à la Fiat 600 italienne.
1960, on change
Au début des années 60, Seat surfe sur le succès de la SEAT 600 dont on dira qu’elle a mis l’Espagne sur quatre roues. La marque adopte un logo rond à fond rouge entouré d’une couronne de lauriers gis foncés. On retrouve là le logo Fiat qui a eu cours de 1919 à 1931, et que l’on retrouvera en 1966. L’influence de Fiat est continue ; on passera de la 600 à la 600D. En 1962, le logo change à nouveau et devient très minimaliste : les quatre lettres majuscules soulignées ; le tout en gris. c’est sobre et cela se veut moderne.
1966, retour au logo rond
En 1966, Seat lance la 850 ainsi que la 850 Sport ; elles sont identiques aux Fiat 850 et le logo en profite pour passer à un rond rouge entouré d’un filet gris. Les lettres SEAT sont en blanc. La Seat 850 espagnole sera produite en version quatre portes de 1966 à 1974 avec un toit angulaire qui évoque celui de la future 124. La SEAT 124 commencera sa carrière en 1968, deux ans après la 124 italienne. En 1969, sort la version espagnole du 124 Coupé de Fiat. En 1970, le logo change à nouveau. Chaque lettre jaune est séparée et placée dans un carré bleu. Le nouveau logo colle de près à celui de Fiat, modifié en 1968.
1979, l’abandon
Fiat maintient son hégémonie sur Seat qui ne peut exporter que sur des marchés hors Europe. En 1975, après la mort du général Franco, le marché espagnol s’ouvre et Fiat monte à 50 % dans le capital de Seat. L’année suivante, la marque crée la surprise en lançant la SEAT 1200 Sport, une voiture totalement originale. Cette traction avant 2 portes a été entièrement dessinée au nouveau centre technique de Martorell. En 1979, Fiat surprend tout le monde en revendant la totalité de ses actions mais en laissant à Seat les licences de fabrication, notamment celle de la 131 Mirafiori.
1982, le grand chambardement
Sans partenaire important, Seat végète et perd de l’argent ; il cherche des contrats pour fabriquer des voitures pour compte de tiers. Volkswagen devient partenaire industriel pour développer de nouveaux modèles et Seat fabrique des Volkswagen et des Audi. En 1982, Volkswagen prend 50 % de Seat et la marque espagnole sort la Ronda, une copie de Fiat Ritmo très légèrement modifiée qui lui vaudra un beau procès. C’est la première voiture qui prend le nom d’une ville espagnole. Le logo change aussi : c’est un S bleu avec cinq lignes diagonales.
Un logo jusqu’en 1999
Après cette prise de contrôle, Seat sort son premier modèle vraiment original : l’Ibiza ; certes, c’est un projet refusé de Golf 2 mais c’est un événement : elle a été dessinée par Italdesign et les moteurs essence sont conçus par Porsche. En 1990, le logo précédent évolue avec seulement trois barres obliques plus épaisses. L’année suivante, c’est l’arrivée de la Toledo, première Seat de l’ère VW. Puis, en 1993 l’Ibiza de nouvelle génération sort des chaînes. Il s’agit de la plateforme de la Polo avec les motorisations de la gamme. Volkswagen contrôle désormais 99,9 % du capital.
Le logo passe au rouge
En 1999, le « S » du constructeur passe au gris argenté et une seule barre diagonale barre le logo ; les formes sont arrondies et l’ensemble se trouve sur un fond rouge ; en dessous, le nom est développé avec ses quatre lettres. Un sigle qui va durer jusqu’en 2012 avant d’être modifié ; le « S » est maintenant barré d’un espace, le fond rouge a disparu mais le nom SEAT est inscrit en rouge. Le logo intègre de nouveau la couleur rouge, un symbole de l’Espagne dont le drapeau est « Sangre y arena », rouge sang et jaune sable.
Depuis 2017, comme pratiquement toutes les marques européennes, Seat a cédé à l’esthétique du flat design et l’ensemble du logo est noir.