Retour sur l’évolution des autoradios, devenus de véritables systèmes multimédia intelligents et connectés, à travers les huit générations de Volkswagen Golf. Il est loin, le temps du poste en mono avec lecteur de cassette optionnel.
En même temps qu’elle s’électrifie sur le plan mécanique, l’automobile devient plus « digitale » et « connectée » que jamais. Écrans tactiles, réalité augmentée, reconnaissance vocale, commandes gestuelles, intelligence artificielle et même suivi du regard se répandent ainsi, sans parler des dispositifs de communication prêts à profiter d’une connectivité 5G. Le système multimédia MBUX Hyperscreen de la Mercedes EQS, avec sa dalle géante occupant toute la planche de bord, en est l’illustration parfaite. Mais tout est parti du simple autoradio, ce que Volkswagen nous rappelle aujourd’hui en revenant sur l’évolution des équipements multimédia de la Volkswagen Golf depuis la première génération de sa compacte.
Une radio en mono pour commencer
Les systèmes audio embarqués ne datent pas des années 1970 qui ont vu naître la première Golf, et par le passé on a vu les voitures s’équiper de toutes sortes d’équipements tels que des mange-disques de boîte à gants. Mais la longévité de la Golf permet d’observer dans une certaine continuité l’évolution des autoradios au fil des cinq dernières décennies.
Lancée en 1974, la première Volkswagen Golf fut d’abord proposée avec une simple radio comportant deux molettes, l’une dédiée à l’allumage et au volume, l’autre au balayage des fréquences, ainsi que trois boutons permettant de basculer entre différentes plages d’ondes. Le son était diffusé en mono. Toutefois en cours de carrière, l’Allemande put être équipée d’un poste stéréo avec lecteur de cassette.
Avant le MP3, les cassettes et les CD
Dès 1983, la Golf de deuxième génération fut dotée d’un écran. On parle ici d’un écran LCD vert à affichage monochrome permettant de connaître par exemple la fréquence radio engagée. Lecteur de cassette et protection par code étaient de la partie, de même qu’un système stéréo comptant quatre haut-parleurs de 7 watts. La Golf 3 de 1991 était dotée d’un système similaire juste agrémenté de quelques fonctionnalités supplémentaires.
Avec la Golf 4 de 1997, le CD fit son entrée à bord de la compacte de Wolfsburg, via un chargeur optionnel pouvant s’ajouter au lecteur de cassette. Le format double DIN permit d’intégrer de plus nombreuses touches, mais également un écran plus grand pouvant servir à la navigation. La Golf 5 commercialisée en 2003 tirait mieux avantage du format double DIN en étant équipée de série, contrairement à sa devancière. La cassette disparaissait au profit d’une compatibilité MP3 tandis que les CD pouvaient toujours être écoutés à bord.
De l’autoradio au système multimédia
Avec la Volkswagen Golf 6 de 2008 arriva l ‘écran tactile. Port USB, radio digitale DAB, lecteur DVD et GPS à disque dur furent introduits par la même occasion. Pour la première fois, le constructeur parlait de « système multimédia« . La Golf 7 de 2012 marqua encore une évolution importante avec son affichage 3D de la navigation, sa connectivité Bluetooth, ses interactions avec les smartphones, sa reconnaissance gestuelle et son point d’accès Wi-Fi optionnel. Certains boutons commencèrent à disparaître.
Les boutons font-ils de la résistance ?
La VW Golf 8, au catalogue depuis fin 2019, mise plus que jamais sur le numérique. Son tableau de bord est un écran, son interface multimédia est calquée sur celle d’un smartphone. La connectivité du véhicule est telle que certaines aides à la conduite peuvent être activées via une mise à jour payante à distance. Cela induit que la musique peut être écoutée en streaming et que, comme les boutons, les supports physiques sont en voie de disparition. Mais certains constructeurs, à la demande de leurs clients, commencent à réintégrer certaines touches en-dehors de leurs écrans pour des fonctions de base comme la climatisation ou le volume audio. La prochaine génération de véhicules pourrait donc afficher un savant mélange de physique et de numérique.
Source: https://cutt.ly/ucNlmVi
Photos: L’Argus